Text by Oleñka
Adeline – Christophe – Oleñka. Madrid, Spain.
-Christophe y Cédric caminaban delante. Volvíamos de haber pasado una de esas tardes de Happy Hour en uno de los tantos chiringuitos de la playa. Mojitos varios y alcoholes en el cuerpo, Adeline y yo nos contábamos algo que nos hizo rezagarnos. De pronto, de uno de los bares que bordeaban la calle que daba a nuestro hotel (los llamo bares, pero más bien eran burdeles, camboyanas preciosas y exóticas, difícil saber si tenían más de quince años) pues de pronto dos guapas chicas saltan sobre el cuello de Christophe y Cédric. Entre risas intentaban hacer negocio. No se habían percatado de nuestra presencia, Adeline y yo apuramos el paso y entre risas también les avisamos «que estos ya están cogidos nenas»….
-Poulette, siempre exageras esta historia -afirma Cédric.
-Fue así Cédric -increpa Oleñka. ¿No recuerdas que después de ese día cada vez que pasábamos por ahí las chicas se sonrojaban?…
Esta verídica historia, tal y como yo la cuento, es una de las tantas anécdotas que vivimos junto a esta rutilante pareja de franceses que conocimos durante nuestro viaje en Camboya.
Adeline es guapa, divertida y viene de Montpellier.
Christophe tiene un fantástico sentido del humor, disfruta a tope de los viajes y es el segundo Chti que conozco…casi de inmediato se convirtió en mi Biloute!
Ambos viajaban en uno de esos destartalados buses que se mueven por Camboya y allí nos conocimos. Cubríamos la ruta Siam Reap-Battambang y desde que bajamos de aquel bus creo que no nos separamos.
Camboya fue nuestro primer país del Sudeste Asiático. Adeline y Christophe la primera pareja de viajeros con la que compartimos ese sentimiento de «parece que nos conocemos de toda la vida», «compartamos gastos, hoteles, tuktuks, toures»…nuestra primera foto con viajeros, nuestra primera apertura mental durante este viaje, nuestro primer contacto en confianza con personas que apenas conocíamos. Después de ellos como todos sabéis nuestros encuentros no se detuvieron.
Conocimos gente linda de muchas nacionalidades, pero estos dos, estos dos fueron los primeros, y aunque es muy difícil olvidar a todo el que se cruzó en nuestro camino, creo que de Adeline y Christophe será imposible olvidarnos. De sus risas, de los cócteles compartidos, de los toures por los que hubo que pelearse, del juego «tour de Francia» en una van VIP que nunca paró de pitar, del tren de bambú, de esa despedida a las 7 de la mañana «Bilouteeeeee», de todo eso que vivíamos por primera vez en el Sudeste Asiático, de todo aquello en lo que nos acompañaron por primera vez.
Imaginaros la emoción que nos embargó cuando desde Lille nos llaman para pedirnos que coincidamos en Madrid, que estarán de visita por esta ciudad, que durante tanto tiempo ha sido nuestra, y que les encantaría coincidir con nosotros…y aunque Cédric no pudo estar, la emoción fue hermosa cuando volvimos a abrazarnos…aunque el tiempo en Madrid estaba gris, llovía y hacía frío, nuestra tarde tenía el resplandor de la Camboya que vivimos. Estuve encantada de mostrarles mi Madrid particular, ese que vibra y seduce…
Recuerdos, anécdotas, risas, vinos y planes de futuros encuentros llenaron nuestras horas y realmente fue un absoluto placer…sólo nos faltó Cédric, pero su ausencia no fue más que una magnífica excusa para el próximo reencuentro.
No paro de agradecer a la vida que nuestro viaje continúe gracias a las personas…como si no hubiéremos soltado la mochila…seguimos sonriendo.
– Christophe et Cédric marchaient devant. On revenait d’une après-midi «Happy Hour» dans l’un des nombreux petits bars de bord de mer. Mojitos à tutti plein et alcool dans le corps. Adeline et moi nous racontions quelque chose qui nous faisait être en retrait, quelques pas derrière. Tout d’un coup, de l’un des bars qui longeaient la rue menant à notre hôtel (je les appelle «bars», mais c’étaient en fait des bordels ; des cambodgiennes jolies et exotiques, difficile de savoir si elles avaient plus de 15 ans), et bien d’un coup deux jolies filles sautent au cou de Christophe et Cédric. Au milieu des rires, elles essayaient de faire affaire. Elles ne s’étaient pas rendu compte de notre présence. Adeline et moi allongeâmes le pas et tout en riant également nous les avertîmes «que ceux-là sont déjà pris, les filles»…
– Poulette, t’exagère toujours cette histoire, affirme Cédric.
– Ca s’est passé comme ça, Cédric, conteste Oleñka. Tu ne te rappelles pas qu’après ce jour-là, chaque fois qu’on passait par là les filles rougissaient…?
Cette histoire vraie, telle que je vous l’ai racontée, et l’une des nombreuses anecdotes que nous avons vécues avec ce couple rutilant de français, rencontré lors de notre voyage au Cambodge.
Adeline est belle, marrante et vient de Montpellier.
Christophe a un sens de l’humour fantastique, adore les voyages et est le deuxième Ch’ti que j’ai rencontré… il est presqu’instantanément devenu mon Biloute !
Ils voyageaient dans un de ces bus déglingués qui parcourent le Cambodge, et c’est là-bas que nous nous sommes connus. Nous faisions la route Siam Reap – Battambang, et depuis que nous descendîmes de ce bus, je crois que nous ne nous sommes plus séparés.
Le Cambodge était notre premier pays du Sud-Est asiatique. Adeline et Christophe le premier couple de voyageurs avec qui nous avons partagé ce sentiment de «on-dirait-qu’on-se-connaît-depuis-toujours», «partageons-tous-les-frais-hôtels-tuktuk-tours»… Notre première photo avec des voyageurs, notre première ouverture d’esprit du voyage, notre premier contact en confiance avec des personnes que nous connaissions à peine. Après eux, comme vous le savez, nous n’avons plus cessé de rencontrer du monde.
Nous avons connu de très belles personnes de toutes les nationalités, mais ces deux-là, ces deux-là furent les premiers, et bien qu’il soit difficile d’oublier tous ceux qui ont croisé notre chemin, je crois que Adeline et Christophe, ce sera impossible de les oublier. De leurs rires, des cocktails partagés, des tours pour lesquels il a fallu s’énerver, du jeu «Tour de France» dans un van VIP qui n’a jamais cessé de klaxonner, du train de bambou, de cet adieu à 7 h du matin «Bilouteeeeee», de tout ce que nous avons vécu pour la première fois dans le Sud-Est asiatique, de tout ce à quoi ils nous ont accompagné pour la première fois.
Imaginez l’émotion que nous avons sentie quand, depuis Lille, ils nous appellent pour nous demander si on peut se retrouver à Madrid, parce qu’ils allaient faire un tour dans cette ville qui fut nôtre pendant si longtemps, et qu’ils adoreraient nous y rencontrer… et bien que Cédric ne put venir, l’émotion fut belle quand nous nous sommes embrassés de nouveau… malgré le temps gris de Madrid, où il pleuvait et faisait froid, il y avait cette lueur du Cambodge que nous avons vécu. J’ai adoré leur montrer ma Madrid particulière, celle qui vibre et séduit…
Souvenirs, anecdotes, rires, vins et plans de futures rencontres ont rempli nos heures et ce fut réellement un plaisir absolu… il ne manquait que Cédric, mais son absence ne fut autre qu’une merveilleuse excuse pour nous retrouver.
Je ne cesse de remercier la vie pour ce voyage qui continue grâce aux personnes que nous avons rencontrées… comme si nous n’avions pas laissé tomber le sac à dos… nous continuons de sourire.